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samedi 18 septembre 2021


 Brouillons - Propositions pour les Olympiades DUTP
Club : ROMANCE HISTORIQUE

Version couleur (à valider) :


 Proposition d'histoire (à valider) :

Le soleil darde ses premiers rayons sur la lande, illuminant les bruyères caressées par le vent marin.
« Quel plaisir qu’une baignade au lever du jour ! » murmure Lochlan en étirant son corps musculeux.       
Sourire aux lèvres, il observe le ballet des vagues en bas de la falaise et passe la main dans ses cheveux humides. Voilà encore une belle journée qui s’annonce pour lui et son clan. Il y a tant de tâches à faire ici chaque jour, qui demandent toute son attention. Un guerrier aime agir, avancer, or ses pensées sont contrariées.
Doit-il épouser cette femme du clan voisin, dont les terres jouxtent les siennes ? Une telle alliance renforcerait ostensiblement leur puissance, et il faudrait être fou pour refuser cette rousse au tempérament de feu.    
Et pourtant, il ne peut s’empêcher de repenser à la peau d’albâtre et au rire cristallin de cette petite anglaise. Elle hante ses jours et ses nuits. Pour elle, serait-il prêt à risquer la sécurité de son clan ? Et cette jeune femme délicate saura-t-elle s’adapter dans ces contrées sauvages ?

Baissant les yeux sur le tartan qui l’habille, il l’imagine, portant les couleurs de son clan, chevauchant avec lui dans la lande, se reposant auprès de lui… et soupire en croisant les bras.

***

De son côté, Amelia s’ennuie. Depuis son enlèvement et ce voyage effréné dans les Highlands, sa réputation est complètement et définitivement ruinée. Ses meilleures amies lui battent froid et même les romans qu’elle lit, le soir, à la lueur de la bougie, ne parviennent plus à lui procurer le frisson du danger et de l’aventure.
Non, tout cela a été happé par ces yeux sombres et cette peau caramel. Que serait-il advenu d’elle si Lochlan ne l’avait pas sauvée de ces brutes ? Ces quelques jours avec lui et ses guerriers ont été les plus spectaculaires de sa vie. Pour elle qui avait toujours mené une existence calme et protégée, quelle aventure que cette cavalcade.
Et quelle déception qu’il l’ait remise aux mains de son oncle, au terme de leur périple.                              
Elle devrait se réjouir d’être revenue chez elle, parmi les siens. Et pourtant la voilà qui soupire nuit et jour. Elle repense aux regards qu’il lui lançait, à leurs brèves conversations à travers lesquelles il lui avait fait entrevoir la liberté et la rudesse de la vie qu’il mène, son attachement à ses terres et à son clan.

Ouvrant la fenêtre de sa chambre, Amelia adresse une prière silencieuse dans la nuit.
« J’aimerais tant le revoir, ne serait-ce qu’une fois. » pense-t-elle en frissonnant, avant de resserrer son châle autour de ses épaules.          
Demain, ses parents lui présenteront un riche veuf, qu’ils souhaitent la voir épouser. Les mots de sa mère, au dîner, résonnent encore en elle. 
« Tu ne peux plus te permettre de refuser sir Edmund à présent » lui a-t-elle dit sur un ton ferme en lui rappelant sa réputation ruinée.

Laissant de côté cette sombre perspective, Amelia repense à la lande, aux yeux noirs et au sourire malicieux de Lochlan, et essuie une larme sur sa joue.          
« N’y a-t-il vraiment aucun autre choix pour moi ? » soupire-t-elle avant de se blottir au fond de son lit.

***

Et moi lecteur, lectrice, j’aime les romances historiques et je tourne avidement les pages pour découvrir la suite de leurs aventures.

 

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Encré version mixte :




mardi 5 janvier 2016

片思い - Kataomoi.


Tu me manques. Assassine, cette pensée n'a de sens
Que dans le reflet morne et gris de ton absence
Où chaque jour, seule, éperdue, je me dessine,
Arabesques grotesques en lettres de néant,
Tracées d'une main molle sous laquelle on devine
Les chagrins et les peines en mon âme séants.
Ce silence infini qui ne s'achève pas
M'offrira-t-il l'appui qui me relèvera ?
Percera-t-il à jour, infortunés symptômes,
Ces mots que je ne puis désormais énoncer ?
Grotesque et hésitant, pourquoi bouge-t-il encore,
Ce pastiche d'humain aux formes équivoques,
Malhabile, suffoquant, qui, las, me sert de corps ?
Faut-il toujours qu'il y ait dans ma vie des fantômes,
Dans mon cœur des bourreaux, pour me faire avancer ?
Et si l'on considère ce que l'amour provoque,
Alors suis-je vouée à souffrir plus encore,
Pour atteindre ces sphères où, je le subodore,
Ma conscience se perdra en d'autres univers,
Par-devers eux passera les portes de l'enfer.
Et lasse et harassée, je soufflerai sans voix,
Sans un soupir, que je suis revenue... chez moi.

mercredi 4 mars 2015

L'envol des papillons.


Tout ça n'était qu'un rêve, non la réalité ?
Or, de battre, mon cœur, soudain s'est arrêté.
Les papillons, déjà, ont-ils été tués
Ou de mon estomac se sont-ils échappés ?

Cette demande, ma foi, je l'aurai respectée :
Ce soir-là, aucune larme n'aura été versée.
Elles guettaient, infidèles, que je fus en sommeil
Pour sortir et répandre leurs salés appareils.

Lui retourner les mots qu'il m'a dit est-ce cela
Qu'il attend ?
Les entendre à son tour ouvrira-t-il ses yeux ?
Et dois-je y voir encore ma bêtise infinie
Car peut-être est-ce moi qui n'y ai rien compris.

Comme je contemple au loin les papillons, joyeux,
Virevoltant,
Toujours plus nombreux ils reviennent par delà
La raison, me rappeler cet amour infini
Pour ce monde, pour moi-même et lui que j'ai choisi.

vendredi 21 novembre 2014

Uplifting Issue


A aimer sans bonheur, mon cœur s'arrête de battre.  
Lutter n'a pas de sens, la résistance est vaine.   
Las, ma raison se meurt et moi de me débattre,  
Aux larmes, humides essences, on perçoit ma déveine.     

Il me faut expurger du plus profond de moi  
Ces pensées assassines qui trahissent mes limites.  
Comment puis-je songer à tromper ces émois  
Qui sous couvert d'houssines, à mes joies concomitent ?     

Y penser me détruit tout comme l'inaction.  
Des deux calamités, je choisis la plus douce :  
Continuer de rêver faute de solution,  
Voir ce que je construis, non ce qui me repousse.      

Il me reste les mots, compagnons et bourreaux,  
Qui se couchent invertueux sur ces lignes insolentes,  
Fustigeant tant les maux de leurs lettres violentes  
Qu'on aperçoit entre eux de mon cœur les barreaux.

Vulnerability

Ce que le vent charrie
Et que la mer emporte
Contreforts douloureux d'une peine viscérale
Devient au fil des jours rien de plus que l'écume.
Un souvenir, toujours, à l'amère fortune
Qui emplit de chaleur la beauté hivernale.

mardi 4 mars 2014

Ballade (Laura J.)

Me lassant d'admirer les façades haussmanniennes
Et le style ampoulé des salons de bourgeois,
Je marchai plus avant sur les traces d'un chat
Fuyant continuellement mes avances gracieuses.

La bête fila enfin, noble quête audacieuse,
Pourchassant les crevettes d'un poissonnier distrait,
Volant à la sauvette l'objet de ses attraits,
Puis du juste festin se reput ce tire-laine.

Je poursuivis ma route dans le soir de Paris, 
Regardai, qui s'encroûtent, les pigeons gros et gris
Se dandiner, replets, citadins animaux.

Cette nuit la ville se mut au rythme de mes pas
Et si j'errai sans but, sans boussole ni compas,
J'en fis le tour complet, guidée par quelques mots.

jeudi 27 février 2014

Idiotisme

Toi qui de mon désir n'a perçu que l'audace,
Toisant sans le saisir l'aperçu que j'en trace,
Ne crois pas tout comprendre et laisse-moi écrire
Pour ne point te méprendre ce qu'il m'en faut décrire.

Si cette rencontre garde de son nom la mémoire,
Je ne vois plus les autres ni, las, ne peut le voir.
Les seuls que je regarde trahissent son absence
Or mes yeux, pieux apôtres, recherchent sa présence.

Dans un geste, une posture, la forme des visages,
Simulacres obscurs qu'en vain je dévisage,
Je le retrouve à peine et pourtant m'en délecte.

Et l'on aura beau dire qu'il me faut rester sage,
Je préfère m'esbaudir des malicieux mirages
Que sans fin met en scène mon charmant idiolecte.